đŸ™ïž Spider-Man: Homecoming (2017)

Spider-Man: Homecoming (2017)

Le retour d’un hĂ©ros dans un monde dĂ©jĂ  rempli de super-hĂ©ros

En 2017, Spider-Man fait son grand retour en solo au cinĂ©ma, mais cette fois dans le cadre du Marvel Cinematic Universe (MCU). AprĂšs son apparition marquante dans Captain America: Civil War, Tom Holland reprend le costume de l’homme-araignĂ©e, dans un film qui marque une rupture avec les prĂ©cĂ©dentes incarnations du personnage.

RĂ©alisĂ© par Jon Watts, Spider-Man: Homecoming s’éloigne volontairement de l’approche dramatique ou tragique des versions de Sam Raimi et Marc Webb. Il s’agit ici d’un film plus lĂ©ger, adolescent, ancrĂ© dans le quotidien d’un lycĂ©en new-yorkais, tout en restant connectĂ© aux enjeux plus vastes du MCU.


đŸ•·ïž Une origin story
 sans origin story

L’une des forces de Homecoming est de ne pas raconter une fois de plus les origines classiques de Spider-Man. Le film prend pour acquis que Peter Parker a dĂ©jĂ  ses pouvoirs, et que l’oncle Ben est mort — sans jamais le mentionner directement. Cela permet de gagner du temps et de l’énergie pour dĂ©velopper ce qui compte vraiment ici : Peter qui apprend Ă  ĂȘtre un hĂ©ros dans un monde plus grand que lui.

Le film commence juste aprĂšs les Ă©vĂ©nements de Civil War. Peter, dĂ©sormais en possession d’un costume technologique offert par Tony Stark (Iron Man), est impatient de faire ses preuves en tant qu’Avenger. Mais Stark, plus prudent, prĂ©fĂšre qu’il reste un « gentil hĂ©ros de quartier », et continue sa vie d’adolescent.


👩 Peter Parker : entre lycĂ©e, responsabilitĂ©s et impatience

Tom Holland incarne un Peter Parker de 15 ans, crédible, maladroit, mais brillant. Il vit avec sa tante May (Marisa Tomei), et tente de jongler entre :

  • Sa vie au lycĂ©e (oĂč il est surdouĂ©, mais mal intĂ©grĂ©),

  • Son amour secret pour Liz Allan,

  • Et ses activitĂ©s nocturnes de justicier dans les rues de Queens.

Peter est un jeune homme enthousiaste, mais trop pressĂ© de devenir un hĂ©ros reconnu. Ce besoin de validation le pousse Ă  prendre des risques, dĂ©sobĂ©ir, et parfois Ă©chouer. Le film montre brillamment l’apprentissage progressif de la maturitĂ© et du sens des responsabilitĂ©s, sans jamais verser dans le pathos.


🩅 Adrian Toomes / Le Vautour : un mĂ©chant humain et crĂ©dible

Le grand méchant du film est Adrian Toomes, alias le Vautour, incarné avec brio par Michael Keaton. Ancien ouvrier du bùtiment évincé par les puissants (notamment Stark Industries), Toomes recycle des débris de technologie alien laissés aprÚs la bataille de New York pour en faire des armes.

Il dirige un rĂ©seau de trafiquants d’armes et utilise une armure volante alimentĂ©e par la technologie Chitauri. Mais ce qui le rend particuliĂšrement marquant, c’est son profil trĂšs humain : pĂšre de famille, travailleur brisĂ©, frustrĂ© par un systĂšme injuste.

La tension monte d’un cran lorsqu’on dĂ©couvre que Liz Allan, la fille dont Peter est amoureux, est la fille d’Adrian Toomes — ce qui rend la confrontation finale intime et psychologiquement puissante.


đŸ§Ș Un Peter encore en apprentissage

Durant le film, Peter apprend à ses dépens que la technologie ne fait pas le héros. AprÚs une série de maladresses, Tony Stark décide de reprendre le costume « Iron Spider », forçant Peter à agir sans gadgets ni soutien extérieur.

Ce choix mĂšne Ă  l’une des scĂšnes clĂ©s du film : Peter, prisonnier sous des gravats, se libĂšre en retrouvant la force en lui-mĂȘme, symbolisant sa transformation intĂ©rieure.

À la fin, Peter refuse l’offre de Tony Stark de devenir officiellement un Avenger, prĂ©fĂ©rant rester le hĂ©ros de son quartier, ce qui boucle parfaitement l’arc de dĂ©veloppement initiĂ© au dĂ©but du film.


💬 Un ton « teen movie » assumĂ©

Spider-Man: Homecoming se dĂ©marque par son ton rĂ©solument adolescent. On y retrouve l’ambiance des films de John Hughes (Breakfast Club, Ferris Bueller’s Day Off) :

  • Humour lĂ©ger et dialogues vifs,

  • ProblĂšmes de lycĂ©e (examens, bal de promo, amitiĂ©s),

  • Premiers amours maladroits,

  • Et un hĂ©ros qui doute, trĂ©buche, mais persĂ©vĂšre.

L’élĂ©ment comique est fortement prĂ©sent grĂące Ă  des personnages secondaires bien construits, notamment Ned Leeds, le meilleur ami geek de Peter, qui dĂ©couvre trĂšs tĂŽt son identitĂ© secrĂšte et devient une source de rĂ©pliques hilarantes.


đŸŽžïž Une rĂ©alisation sobre et efficace

Jon Watts opte pour une mise en scĂšne fluide, Ă©nergique, sans effets excessifs. Les scĂšnes d’action sont lisibles, dynamiques, et bien intĂ©grĂ©es Ă  l’environnement urbain. Le film explore des lieux inĂ©dits pour un film Spider-Man, comme le Washington Monument, ou encore le ferry scindĂ© en deux, l’une des scĂšnes d’action phares.

Le costume de Spider-Man est truffé de gadgets (voix intégrée, reconnaissance faciale, divers types de toiles), ce qui offre un nouveau rapport au personnage, plus moderne
 mais aussi plus dépendant de la technologie, ce que Peter devra apprendre à dépasser.


đŸŽ” Musique et ambiance

La musique du film, signĂ©e Michael Giacchino, mĂ©lange des sonoritĂ©s modernes avec des hommages Ă  la sĂ©rie animĂ©e originale. Le thĂšme principal est entraĂźnant et contribue Ă  l’identitĂ© fraĂźche et juvĂ©nile du film.

L’ambiance gĂ©nĂ©rale est lumineuse, optimiste et urbaine, en parfaite cohĂ©rence avec un hĂ©ros encore en construction.


📈 RĂ©ception et impact

Spider-Man: Homecoming reçoit d’excellentes critiques Ă  sa sortie. Les points les plus souvent soulignĂ©s :

  • L’interprĂ©tation attachante de Tom Holland,

  • La fraĂźcheur du ton,

  • L’approche rĂ©aliste du quotidien adolescent,

  • Le mĂ©chant bien Ă©crit et bien interprĂ©tĂ©.

Au box-office, le film engrange 880 millions de dollars dans le monde, confirmant que le mariage entre Marvel Studios et Sony est un succĂšs.


🔚 Conclusion : un renouveau rĂ©ussi

Spider-Man: Homecoming rĂ©ussit l’exploit de rĂ©introduire un personnage dĂ©jĂ  trĂšs connu, sans redite ni lourdeur. Il pose les bases d’un Peter Parker moderne, connectĂ© au MCU, mais centrĂ© sur ses valeurs personnelles.

C’est un film humain, drĂŽle, modeste, mais ambitieux dans son message : le vrai hĂ©ros n’est pas celui qui porte un costume sophistiquĂ©, mais celui qui agit pour les autres, avec courage et humilitĂ©.